Bon, chose annoncée: du coup, chose faite.
Aujourd’hui nous allons mettre un coup de projecteur sur un des titres de l’EP “schizographie”. Logiquement, je devrais décortiquer tout l’EP comme cela.
On commence avec la piste 4, le titre “sache que”
C’est un des morceaux les plus “barrés” rythmiquement, beaucoup de contre-temps et une ambiance particulière avec un côté un peu “crado” grâce au petit synthé d’intro qui tourne tout le titre.
J’aime bcp le côté organique de la rythmique, porté par des sons de beatbox, et aussi ce côté à contre-temps que l’on peut percevoir via le placement rythmique de certains éléments. La guitare amène un côté puissant et planant, chose nécessaire pour lier l’ensemble.
Si je devais mettre une image sur le titre, je prendrais celle-ci dans les photos que j’ai prises.

Ensuite, le texte… et là c’est moins évident d’en parler… En général, lorsque j’écris, j’ai très rarement en tête des thèmes à aborder… J’écris un peu de manière automatique et je retouche très peu les textes par la suite. Ce titre a été ecrit comme cela mais en trois phases…
d’abord j’ai « vomi » les deux premiers couplets qui abordent et décrivent le « putain » de paradoxe dans lequel nous évoluons: un monde à 2 vitesses où les valeurs mises en avant me paraissent plutôt futiles mais deviennent limite vitales au vu de la mécanique imposée et acceptée par tous, moi le premier… Cette mécanique, ce mouvement même, met en avant un épanouissement en premier lieu matériel et soit-disant “sécurisant”… j’évoque d’une certaine manière la société de consommation, le modèle de la croissance et le libéralisme, toutes ces doctrines socio-économiques qui sont “la norme” aujourd’hui.
Le refrain est très honnête par contre car il parle de mon ressenti, de mon besoin de poser ma vision des choses comme quelque chose de vital, une sorte d’anxiolyse naturelle… Mais attention, je ne veux pas que l’on pense que je détiens quelques vérités que ce soit, au contraire, cela m’appartient. Je couche ma vision sur papier, son et images, mais cela reste mon regard sur le monde, et il n’engage avant tout que moi.
Le dernier couplet est une succession d’images paradoxales qui expriment la dépendance mutuelle que tout système entretien avec des individus. Sans l’un, l’autre n’existe pas…
voilà le texte et le titre
Consommation consumée, idéaux fracassés
Egalité à contre-pied, le fraternel a pris sa claque
Quelques valeurs tronquées pour toujours plus de monnaie
Les mêmes discours émerveillés et nos têtes se mettent en vrac!
L'espoir s'est peut-être rallumé, au fond de ta rétine écarquillée
Fait vivre tes rêves éveillées dans nos yeux d'insomniaques
La raison a enterré, l'émotion ? Rien à jeter!
Le gravage de toutes ces données, nos esprits sont mis à sac!
Ref
C'est ce dont j'ai besoin
Car maintenant je le ressens
Critique de l'instant présent
Car nous avons si peur en demain
Acheté pour être à jeter, écrasé pour mieux [importer]
Influencé sans influer, le monde est sous aphrodisiaque
Et dompter le cours des marchés, ou stopper les cours pour usiner
La grande partie est éclatée et nos coeurs feront "Tic-Tac"
Chercher la [célébrité], le pardon et l'éternité
Le tutoriel à appliquer sans réellement de feedback
Excite les excités, fait danser les paralysés!
Explose les singularités, le code est égomaniaque!
Ref
C'est ce dont j'ai besoin
Car maintenant je le ressens
Critique de l'instant présent
Car nous avons si peur en demain
C3
Sache que tu m'a déjà sauvé même si tu m'as encore tué
Sache que tu m'as déjà perdu même si tu m'a toujours [voulu]
Sache que nos idéaux sont liés même s'ils sont toujours opposés
Sache que nos corps ont goûté à ce que je croyais perdu…
C’est tout pour aujourd’hui.
Merci à ceux qui ont tout lu et qui sont arrivés jusque ici
La suite au prochain épisode… Promis, un truc plus fun la prochaine fois, je mettrai des dessins en ligne.
Sur ce, portez-vous bien !
tchuss
yemguy